Merci à l'Univers qui me renvoie tout ce que j'ai semé
Merci à mes parents qui m'ont donné la confiance en moi et l'amour de la vie
Merci à mes amis qui ne m'ont jamais fait défaut quand j'étais en peine
Merci à l'homme que j'aime qui croit en moi et me soutient
Merci à tous ceux qui m'ont écoutée et rassurée quand je doutais
Merci à mes enfants qui me donnent tant de tendresse
Merci, Merci, Merci,
Quel joli mot,
Je me sens si bien et en accord avec moi-même il fallait que je le dise, ma vie est pleine d'amour et de joie, il y a des espaces de bonheur et de sérénité après les orages si on ne perd pas la foi!
Merci!
Sissi ma douce,
Tu me manques tellement...
C'est bien la première fois que je ne trouve pas les mots....
Ma petite libellule éphémère, tu t'es brulée à la flamme de la toute petite bougie sur laquelle tu veillais et cette petite flamme vacille en moi pour toujours.
Tu vogues maintenant sur notre belle méditérannée, envolée de nos côtes corses, j'espère que tu es enfin en paix .
J'ai beau vouloir respecter ton chemin j'ai toujours du mal à accepter et la colère ne m'a pas tout à fait quittée...
Tu es là et si absente en même temps....
Ma Sissi, que l'univers t'accueille et te berce tendrement.
Scène 1
Une cellule rudimentaire, Rashid fait sa prière, sur un petit tapis, il pleure….
Rashid : Allah, je sais que j’ai fait des erreurs, je ne crois pas
mériter la mort! Pourquoi les hommes sont-ils si cruels?
J’ai peur, très peur…Allah aide-moi!
Shéhérazade : Rashid, ne pleure plus, le roi m’a envoyée près de
toi pour t’aider jusqu’à ton dernier souffle.
Rashid : M’aider ? M’aider à quoi ? Je vais mourir! Comment
pourrais-tu m’aider ?
Shéhérazade : Je vais te raconter une histoire ….
Rashid : Je ne vois pas comment me raconter une histoire va
m’aider, je n’ai pas envie que tu me racontes une histoire,
je ne suis pas un enfant.
Shéhérazade : Qu’est-ce que tu as à perdre ? Tu es prisonnier, ici
et maintenant, sans aucun moyen de t’enfuir, le
temps qui te sépare de ta mort et ta solitude sont la
source de ta souffrance, de ta peur…. Si tu me
laisses rester auprès de toi, tu ne seras plus seul
et je te ferais voyager tout le temps qui te reste, ta
souffrance en sera diminuée et peut-être même,
iras-tu vers ton nouveau destin le sourire aux
lèvres….
Rashid : Comment pourrais-je aller à la mort avec le sourire aux
lèvres alors que je ne mérite pas ce châtiment? Tu es
folle! Vas-t-en!
Shéhérazade: Personne ne mérite de mourir, personne et pourtant
tout le monde meurt, absolument tout le monde. Au
lieu de te demander quand. Puisque tu connais la
réponse, demandes toi plutôt comment.
Rashid : Je ne sais pas, je ne veux pas être seul c’est vrai, mais….
Shéhérazade : Tu vois, là, par ta lucarne la nuit est tombée et tu as
oublié pendant quelques minutes où tu étais et
quelle heure il est, juste parce que tu as parlé avec
moi… fais moi confiance laisses moi te bercer de
mes contes, tu ne le regretteras pas. Je vois que
ton visage est crispé, ton corps est lourd de fatigue
et de combats, allonge-toi, là, met ta tête sur
mes genoux et détend-toi, là, respire et ferme les
yeux, accepte ce moment de paix et laisse-toi
guider par ma voix….
Rashid s’allonge et se détend, il pose sa tête sur les genoux de Shéhérazade……..
Des musiciens entrent en scène et commencent à jouer.
Scène 2
Shéhérazade : Tu entends la musique qui vient jusqu’à toi, c’est la
musique du plus beau des palais que tu puisses
imaginer, le Grand Maharadja donne une réception
ce soir à laquelle tu es invité. Le vin coule à flot et
les épouses du Maître dansent pour toi…
Entrée des danseuses….. Rashid se lève comme dans un rêve et rejoint la fête…. Entrée des autres personnages.
Le Grand Maharadja s’installe dans des coussins moelleux et colorés, il claque dans ses mains, la musique s’arrête et les danseuses s’assoient autour de Rashid. On sert du vin et des pâtisseries, du raisin.
Le Grand Maharajah : Je vais marier ma première fille, la perle de
mon royaume, et pour lui trouver un époux,
je vais vous donner une énigme, ceux qui
auront résolu l’énigme accèderont à
l’épreuve suivante qui sera une épreuve de
courage, les plus valeureux devront ensuite
remporter une épreuve d’adresse, ceux qui
réussiront cette épreuve devront écrire un
poème, ceux qui auront écrit les plus beaux
poèmes devront alors le mettre en musique
ceux dont la musique et les mots nous
enchantera, devront me faire rire, celui qui
me fera le plus rire sera le mari de la
princesse.
Rashid : Puis -je vous poser une question Mon Maître ?
Le grand Maharajah : La fortune n’est pas un critère, était-ce-là ta
question?
Si le prétendant répond à l’énigme c’est qu’il
est intelligent et perspicace, s’il remporte la
deuxième épreuve c’est qu’il est courageux,
la troisième qu’il est adroit, la quatrième qu’il
a de l’esprit et des sentiments tendres, la
cinquième qu’il est sensible à la beauté et si
après tout ça il me fait rire c’est qu’il aura de
l’humour et de la persévérance. Ne crois tu
pas que celui qui possède toutes ces
qualités est le plus riche des hommes…?
Rashid : Assurément mon roi, vous êtes d’une grande sagesse! Puis-je
participer?
Le Grand Maharajah : Qu’est-ce qui t’en empêcherait?
Rashid : Shéhérazade, dis-lui que je suis enfermé et condamné!…
Shéhérazade : De quoi parles-tu ? Que vois-tu autour de toi ? A qui
parles-tu ? Pense ici et maintenant, rien ne compte, que
le présent !
Le Grand Maharajah : Tous les jeunes hommes du palais et des environs
devront être présents à l’aube pour la première
épreuve, en attendant profitez de cette fête
jusqu’au bout de la nuit….
Danses et musique.
Shéhérazade : Laisses toi bercer par les danses et la musique, tandis
que je te raconte mon histoire….. Il était une fois, Un
grand Roi, un prince parmi les princes, Un jeune homme
beau, vigoureux, fin politique, féru d’art et de littérature,
juste et bon avec son peuple, respecté et loué de tous…..
Rashid : Cela serait-il possible ? Tant de qualités dans le même
homme?
Shéhérazade : Ne m’interromps pas !
Rashid : Excuse-moi, continu
Scène 3
Shéhérazade : Ce Grand Roi était tellement amoureux de sa femme,
Dinarzade, qu’il n’en voulait aucune autre, ce qui dans
sa condition était étrange et questionnait son peuple et
son entourage….
Dinarzade : Mon Roi est tellement amoureux de moi qu’il met en péril
son royaume et sa descendance, comment fera-t-il avec une
seule femme, ma chère sœur, il faut que tu m’aide à
convaincre le Roi de constituer son harem. Voilà déjà 2 ans
que nous sommes mariés et qu’il m’honore de ses
attentions et de sa tendresse et je n’attends toujours pas de
fils, il finira par me détester et me fera couper la tête….
Yasmina : Ma sœur, voilà une requête bien étrange, il n’y a pas une
femme dans ce royaume qui n’envierait pas votre condition,
quelle épouse, en vérité, n’aimerait être aimée comme vous
l’êtes de notre souverain, seule dans son lit, seule à ses yeux,
je vous en conjure, ma sœur, ne changez rien à cet état
privilégié….
Dinarzade : Etre la favorite suffirait amplement à me satisfaire ma sœur,
et si mon bonheur est immense, je ne doute pas des foudres
qui s’abattront sur moi lorsque le roi se lassera de moi.
Et puis il ne s’agit pas que de moi, tout le royaume est
concerné, tout un équilibre va disparaître, mes eunuques
s’ennuient, le palais est vide de rire et de chant, j’ai à moi
seule 10 esclaves que je ne peux occuper, et aucun enfant
ne court en ces lieux.
Yasmina : Que vos esclaves aient des enfants et instruisons-les ! Que
vos eunuques apprennent des poèmes, nous en avons de
tellement merveilleux dans notre littérature…
Dinarzade : Tu oublies la politique, les conseillers du roi me détestent et
pensent que je lui fait oublier ses devoirs, tant il est obsédé
de son amour pour moi! Non, ma sœur, j’ai réfléchi
longuement à tout ça et je n’ai trouvé qu’une solution, le roi
doit prendre une autre épouse et lui faire un enfant.
Yasmina : Et comment t’y prendras-tu pour convaincre ton époux de
prendre une autre épouse ?
Dinarzade : Pour commencer, je lui refuserai mes faveurs en prétextant
être malade, suffisamment longtemps pour qu’il n’est plus
de patience et qu’il soit malheureux, ensuite, c’est là que tu
me viendras en aide et qu’en le consolant tu lui souffleras
l’idée que si je ne guérissais pas il serait bien en peine de
ne pas avoir pris de deuxième épouse.
Rashid : Que les femmes sont perfides!!!
Shéhérazade : Que ton jugement est hâtif !
Rashid : Je ne comprends pas pourquoi cette femme ne se satisfait pas
de son sort, je croyais que toutes les femmes rêvaient d’être la
seule et l’unique !
Shéhérazade : Les femmes ne profitent jamais du temps présent sans
penser au lendemain, c’est la perspective de l’avenir qui
les fait réfléchir…
Rashid : Je croyais que les femmes étaient légères et superficielles et
qu’elles ne s’intéressaient qu’à leurs toilettes et au luxe.
Shéhérazade: C’est ce que tu penses de ta mère?
Rashid : Ah non, ma pauvre mère, elle qui a tant travaillé avec mes 9
frères et sœurs et versé tant de larmes par ma faute, comment
aurait-elle pu ne penser qu’aux plaisirs.
Shéhérazade: Penses-tu que tous les hommes sont les mêmes ?
Rashid : Non bien sur que non! Il y a des hommes de toutes sortes, des
travailleurs, des honnêtes, des voleurs, des menteurs, des
drôles et légers, des sinistres, des ambitieux et des
paresseux…..
Shéhérazade : Pourquoi voudrais-tu qu’il n’y ait qu’une sorte de femme?
Rashid : Je ne me suis jamais posé la question….
Shéhérazade: Ca ne m’étonne pas!
Rashid : Et alors elle arrive à convaincre son mari, le roi prend une
deuxième épouse ? Elle fait vraiment semblant d’être malade ?
Shéhérazade : Oui elle fait d’abord semblant d’être malade et son mari
prend une seconde épouse et lui fait un enfant, mais le
roi est tellement heureux d’avoir un héritier qu’il passe
tout son temps avec lui et délaisse sa première épouse,
Dinarzade. Elle est tellement malheureuse qu’elle tombe
vraiment malade d’amour. Son chagrin est immense elle
ne dort plus, ne mange plus et finit par mourir.
Rashid: Donc elle meurt parce qu’elle ne voulait pas mourir!
Shéhérazade : C’est ça elle meurt d’avoir anticipé les réactions à venir
de son époux et de ne pas avoir fait confiance à son
amour. Elle n’a pas profité du bonheur qui lui était offert
par peur de le perdre…. J’entends de nouveau la
musique, chez le Grand Maharajah vas voir je pense que
la première épreuve va commencer, fais fonctionner ta
tête ne te hâte pas de répondre cherche bien le piège de
l’énigme et tu trouveras la réponse….Vas!
De nouveau la musique et les danseuses….
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