Comment dire quand les mots ont étés prononcés et même criés
Après les rires, les attentes et les sanglots,
Les espoirs, les épreuves, les batailles et les pardons...
Une vie à tes cotés et l'amour encore...
Comment dire quand un enfant est né que le temps a passé
Avec les rides, la fatigue et qu'on courbe le dos
Les chagrins et ce qu'il y a de bon
Une vie à tes cotés et l'envie encore....
Comment dire quand je connais par cœur et tout entier
Ton corps, la douceur de ta peau
Les étreintes, la chaleur, la sueur sur ton front
Une vie à tes cotés et le désir encore....
Une vie à tes cotés toujours et encore.....
Une histoire qui commence comme une bataille....
Moi, Sidonie, arrivée sur une terre inconnue, une terre sauvage et brute aux couleurs tranchées et aux odeurs pimentées.
A peine le pied posé sur ce sol, le soleil m'inondant le corps et emplissant mon âme, je sentais un appel revenir du fond de ma mémoire familiale, une voix sourde et rassurante: "Tu es chez toi!"
Durant ces quelques jours passés sur cette île mystèrieuse, j'ai senti que c'est là que je viendrais poser mes valises, au moins pour un temps. L'heure était venue de faire des choix et de ne plus me laisser porter par le vent.
J'étais animée de deux sentiments paradoxaux, je me sentais en sécurité, comme si j'avais toujours vécu là, et pleine de surprises qui confrontées à mes préjugés, renforçaient mon sentiment d'isolement.
Une part de moi était la Parisienne qui regardait et écoutait en jugeant d'un air supérieur cette contrée lointaine enfermée dans ses atavismes
Une autre part, sentait son coeur vibrer et chaud et ouvrait grand ses yeux et ses oreilles pour apprendre et connâitre.
Une part conquérante et envahissante décidée à exister coûte que coûte
Une part demandant humblement asile pour un coeur de petite fille écorchée et fatiguée.
Je partais en guerre à la reconquête d'une terre oubliée : Moi.
Douceur d'un soir d'automne au printemps,
Ciel gris, les arbres et les champs prennent une couleur foncée,
Une verdure gorgée d'eau, un vent fort plie les feuillages.
Discussions de comptoir au fond du restaurant.
Douceur de vivre, Paris est loin.
Paris est de plus en plus loin... Et c'est bien.
C'est de plus en plus fort, un jour, je serais ici chez moi.
Ici je suis solide, ici je sais pleurer, ici je sais rire, ici je sais aimer.
Viennent à moi les émotions!
C'est ici que je veux vivre!
Pause, silence, calme, respiration,
Je récupère, je me ressource,
Je laisse passer les images et les odeurs
Je retrouve la force, le sourire, l'énergie,
C'est lorsque tu t'offres à moi, sans résistance,
Et que tu m'impose tes lois, avec prestance,
Que je me vois le mieux.
Tu es la Terre, celle des hommes, celle de la vie,
Et tu m'acceuilles comme un enfant désiré.
Aujourd'hui je sais qu'il ne tient qu'à moi,
De t'être fidèle, de ne jamais te trahir.
Fouler ton sol, c'est réapprendre à marcher,
Te sentir, c'est réapprendre à respirer,
T'entendre, c'est réapprendre à écouter,
T'accepter, c'est apprendre à aimer.
Corse, c'est avec toi que je renaîs
Comme l'eau coule de tes montagnes
Glacée, rapide et transparente,
Comme le vent souffle sur tes côtes,
Sec, vif et purificateur,
Comme les vagues claquent tes rochers,
En colère, violentes et rieuses,
Comme les mots s'échappent de tes lèvres
Glacées vives et rieuses,
Toi le guerrier qui crie....
La paix et l'amour.
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